Prévenir les troubles musculo squelettiques liés au travail
Prévenir les troubles musculo squelettiques liés au travail
Prévenir les troubles musculo squelettiques liés au travail relève d’une obligation légale pour l’employeur et c’est aussi une voie raisonnable quand on connaît toutes leurs conséquences négatives sur la productivité, la motivation et l’image de marque de l’entreprise négligente. Les TMS font partie des risques de santé pour le travailleur. Que recouvrent les TMS et quel rôle joue l’employeur dans la protection de ses salariés ?
TMS liés au travail : l’essentiel à connaître
Les troubles musculo squelettiques liés au travail, regroupent toutes les lésions touchant aux muscles, aux tendons et aux nerfs (tendinite, syndrome du canal carpien, etc.) provoquant de la douleur et de la fatigue physique de manière croissante, au fil du temps. Au début, les sensations surviennent uniquement pendant le travail, et disparaissent pendant les jours de repos. Petit à petit, elles occupent toute la journée de travail, rendant les gestes et postures professionnelles de moins en moins supportables. Enfin, la douleur s’installe dans le quotidien de la personne blessée.
Les facteurs de risques des TMS au travail ?
A l’origine des TMS, les gestes et postures imposés au travail sont anodins. Extension, flexion, allongement du bras, préhension : chacun peut réaliser ces gestes ponctuellement sans problème dans sa vie quotidienne. Cependant, lorsqu’ils sont répétés de manière cadencée dans le contexte du travail, ils deviennent dangereux pour le corps.
Facteurs et environnements à éviter pour prévenir les TMS
En effet, les TMS liés au travail sont identifiés par leur source : la répétitivité du travail, mais aussi la force, l’immobilité prolongée, le rythme de travail, la sollicitation d’un seul membre, l’exposition à des températures extrêmes, à des vibrations… Ainsi, en plus des facteurs biomécaniques, d’autres conditions viennent renforcer les risques de blessure, comme l’environnement et les modalités d’organisation. On constate aussi que la considération de la hiérarchie pour le travail de ses salariés impacte fortement leur attention et leur application, ce qui réduit le nombre d’incidents et d’accidents du travail.
Réglementation sur les troubles musculo squelettiques en entreprise
Les articles L. 4121-1 à 4121-5 du Code du travail, définissent les obligations de l’employeur en matière de protection physique et psychologique de ses salariés. Il est ainsi obligatoire :
- D’informer et de former les équipes exposées aux risques
- De prévenir les risques professionnels (avec des audits réguliers, par exemple)
- D’éliminer les sources de danger (en changeant les modalités d’organisation, en adaptant les moyens de production…)
- En plus de son obligation de moyens, l’entreprise a aussi une obligation de résultats : la protection de ses salariés doit être effective. Cette obligation concerne l’ensemble des risques psycho-sociaux et physiques.
Travail assis : quelle ergonomie du poste de travail ?
Responsable à près de 80% des performances au travail, zoom sur l’ergonomie du poste de travail assis. L’obtention de meilleurs résultats requiert une amélioration des conditions de travail pour permettre au corps et à l’esprit d’agir plus librement. Pour les travailleurs assis, l’ergonomie du poste de travail consiste non seulement à prévenir les troubles musculosquelettiques, mais elle conditionne surtout la qualité de la production. Dirigeants de TPE ou de PME, vous pouvez donner à vos salariés et à vos collaborateurs des conditions optimales de travail en évaluant l’ergonomie physique, cognitive et organisationnelle de leurs postes.
Ergonomie du poste de travail : permettre de prévenir les TMS
Selon l’article R. 4541-6 et l’article R. 4541-8 du code de travail, en tant qu’employeur, vous devez fournir à vos salariés un poste de travail ergonomique. Voilà pourquoi de nombreux dirigeants ont choisi d’inscrire leurs collaborateurs à des formations sur les TMS au travail. De tels ateliers pratiques informent chaque équipe sur la prévention des risques professionnels et forment à améliorer l’environnement de travail.
L’ergonomie du poste de travail passe par l’aménagement du bureau
Afin que chaque salarié puisse travailler assis de manière efficace, aménager le bureau demeure primordial. Une position assise prolongée favorise l’apparition de plusieurs symptômes de troubles articulaires et musculaires qui réduisent le niveau de concentration. Ainsi, l’aménagement du bureau a non seulement un impact sur la sécurité, mais représente également un danger pour la santé.
- Le poste de travail ou l’ordinateur doit se trouver à la hauteur des yeux.
- Le salarié se place à une distance de 60 cm de l’ordinateur.
- Le clavier doit faire une inclinaison de 10 ° environ.
- Le bureau doit être bien éclairé.
- Le travail assis requiert l’utilisation de matériels adaptés
Le choix du matériel influence beaucoup l’ergonomie du poste de travail. En effet, les bons matériels favorisent la performance des salariés et des collaborateurs. Le principal problème avec le travail assis est le choix de la chaise. Ergonomique, elle doit, en effet, permettre les trois positions suivantes : position droite, inclinée vers l’avant et inclinée vers l’arrière. La souris ne doit pas être trop grande pour éviter la sollicitation des muscles des poignets pour les travailleurs utilisant un poste informatisé.
Ergonomie du poste de travail pour plus de productivité
En tant que dirigeants de TPE ou de PME, vous vous êtes toujours demandé comment améliorer les conditions de travail de vos collaborateurs et de vos salariés pour qu’ils puissent travailler efficacement. Vous pouvez vous attarder sur l’ergonomie au travail, car elle influence la productivité à 80 %. Les formations, dispensées dans toute la région PACA et Sud-est, couvrent tout le champ de la santé et de la prévention des risques au travail, et en particulier l’ergonomie des postes assis et les bons gestes et postures des postes nécessitant de la manutention. Nous accompagnons aussi les entreprises dans l’évaluation et l’amélioration de la santé au travail, avec la formation RPS (risques psycho-sociaux).
Adopter la bonne posture pour un travail optimal
Savoir adopter la bonne posture évite les maux de la nuque et du dos, on ne cesse de le répéter. Les équipes, après la formation sur les gestes et la posture au travail, semblent mieux comprendre les règles de position et leur intérêt. Le dos doit être bien positionné ainsi que les coudes pour éviter les douleurs liées à la position assise prolongée.
Connaître les bonnes habitudes à privilégier au cours du temps
Pour soulager les muscles et éviter de toujours solliciter le même, vous pouvez prendre l’habitude de faire des pauses et de tenir une position debout régulièrement. Faire des étirements de temps en temps est aussi un bon moyen pour prévenir des séquelles professionnelles sur les muscles et sur les articulations.
Les risques liés à la manutention manuelle : comment les prévenir ?
Les risques liés à la manutention manuelle en entreprise sont à la fois physiques, pour le travailleur, et source d’instabilité économique pour l’entreprise, qui affichent des scores d’accidents de travail ou de maladies professionnelles non enviables. Pour prévenir ces risques, l’employeur a le devoir de mobiliser des ressources afin que chaque salarié puisse travailler dans un environnement sain et sécurisé. Chaque manutentionnaire doit suivre des formations pour deux objectifs : s’informer sur les risques liés à son travail quotidien et apprendre à adopter les bons gestes pour éviter les blessures.
Postes de manutention manuelle : des risques physiques et financiers
Le manutentionnaire sollicite l’effort d’un ou plusieurs muscles pour déplacer des charges au cours de la production, de l’emmagasinage ou de l’expédition. Ces mouvements répétitifs et souvent contraints peuvent causer des dommages musculaires, articulaires, cardiovasculaires, etc.
Exemples de blessures dues à des mauvais gestes
La lombalgie
Elle fait partie des risques liés à la manutention manuelle les plus fréquents. Elle est due à un effort excessif et un mouvement incorrect du corps. Genoux mal fléchis, dos pas droit, le manutentionnaire risque de se faire mal. Bien se positionner pour soulever une charge posée sur le sol est donc d’une importance majeure pour les lombaires.
La chute
Souvent, causée par une fatigue, elle provoque des blessures plus ou moins graves selon la partie du corps subissant l’impact : traumatisme crânien, entorse, côtes cassées, etc. Cependant, une ergonomie du poste de travail bien évaluée permet de réduire la fatigue générale et la fatigue localisée.
Le claquage musculaire
Quand vous sollicitez un muscle en particulier sans préparation, un tel effort brusque peut produire des accidents au niveau des muscles.
Accident du travail et maladie professionnelle : le coût pour l’employeur
L’accident du travail et la maladie professionnelle génèrent des coûts pour l’employeur. D’une part, il y a les coûts directs, qui sont définis chaque année par un arrêté ministériel et publiés au J.O. D’autre part, la baisse de production causée par les arrêts maladie, les dégâts matériels, les surcoûts d’assurance… Tout cela impacte fortement la santé économique de l’entreprise. Mis en cause dans ce type d’événement, l’employeur peut voir sa responsabilité portée aux Prud’hommes, par des salariés blessés ou handicapés par le travail. Mieux prendre en compte les risques liés à la manutention manuelle dans votre entreprise.
Former pour prévenir les risques liés à la manutention manuelle
Les séquelles causées par la manutention manuelle sont à prendre au sérieux, et doivent faire l’objet d’actes efficaces pour la prévention. Ainsi nous mettons à disposition des TPE et de PME des formations sur lesquelles ils peuvent inscrire leurs collaborateurs. Selon le Code de Travail et plus précisément des articles R. 4541-6 et R. 4541-8, il est du devoir de l’employeur de garantir que les salariés soient au courant des risques liés à son poste de travail et qu’ils disposent de ressources nécessaires pour les prévenir. Les formations concernent les salariés occupant des postes à risques, mais aussi les élus du CSE qui ont la responsabilité de veiller à leur sécurité, grâce à la formation SSCT obligatoire.
Gestes et Postures : une formation sur-mesure pour chaque poste de manutentionnaire
Chaque poste de manutention endommage différemment votre corps. On parle ainsi de l’effort asymétrique, de l’effort soudain, excessif, ou encore par cumul. Quel que soit le type de postes que vous occupez, nos spécialistes de la prévention adaptent le contenu de leur formation à votre situation et de votre secteur d’activité (Manutention de charge – Milieu hôtelier – Petite enfance – Travail sur écran – Préparateur de commande. Ainsi, à l’issue de la formation, les salariés sont capables de repérer les origines de chaque accident et de chaque maladie. Ils sont sensibilisés aux TMS au travail et apprennent concrètement les bons gestes et postures qui préviennent les maladies liées à la manutention de charges lourdes.
PRAP IBC / 2S initiale et renouvellement : contenu et modalités
PRAC IBC est obligatoire, et se compose de deux modules : le premier pour l’initiation et le deuxième pour le renouvellement. Les formateurs sensibilisent les salariés de l’entreprise aux risques liés aux opérations de transport, à la conduite d’engins, aux manutentions manuelles de charges. Des ateliers théoriques et pratiques, au cours desquels ils identifient les causes de chaque blessure, en se constituant un bagage solide sur l’anatomie du corps humain. À l’issue des formations, ils obtiennent non seulement des conseils pour améliorer leurs gestes et se prémunir de maladies professionnelles futures, mais aussi, ils sont désormais capables de déterminer les facteurs de risques liés à la manutention manuelle dans leur métier et d’améliorer leur quotidien au travail.
PRAP 2S adaptée aux établissements sanitaires et sociaux (hôpitaux, EHPAD, établissements de santé), comprenant les principes de sécurité, d’économie d’effort et également de manutention de personnes à mobilité réduite avec notamment la démarche ALM (Aide à La Mobilité).
La démarche ALM – Accompagner la mobilité
Le milieu de l’aide et du soin est un secteur très accidentogène où la manutention de personnes est à l’origine des deux tiers des accidents du travail et de l’essentiel des maladies professionnelles. La démarche ALM a pour objectif de prévenir l’exposition au risque de troubles musculosquelettiques (TMS) et aux chutes liés au portage des patients. Cette démarche, qui permet de réaliser des soins de qualité tout en préservant l’autonomie des patients et des bénéficiaires ainsi que la santé et la sécurité des soignants et des aidants.
Les T.M.S. chez les soignants
Les TMS (Troubles Musculo-Squelettiques) sont le problème de santé au travail le plus répandu en Europe, avec une prévalence de 56,4% des problèmes de santé déclarés par le personnel soignant, qui représentent 37% des TMS en France, avec les manutentionnaires. Les soignants se mettent en arrêt de travail, pour plus de la moitié, pour des TMS localisés sur le poignet, la main ou les doigts. En revanche, ils sont moins souvent localisés au niveau du coude ou du genou que dans l’ensemble des secteurs d’activité.
UNE JOURNÉE TYPIQUE DE TRAVAIL
L’effort physique demandé par le travail sur une journée, selon l’échelle de Borg, est évalué à 31% comme «dur», 24% comme «très dur» et 19% comme «extrêmement dur». 74% des soignants vivent donc leur travail comme une charge physique importante. 33% des soignants manutentionnent de 10 à 15 patients/jour, et près de 35% au moins 20 patients. 94% d’entre eux travaillent plus de 4h/jour debout, 75% d’entre eux travaillent penchés en avant ou sur le côté plus de 2h/jour. 41% portent une charge entre 10 et 25 kg plus de 2h/ jour, et 27% peuvent porter une charge supérieure à 25 kg plus de 4h/jour.
Accompagner à la mobilité
Avec l’ALM :
- on peut toucher
- on prend soin sans prendre physiquement en charge
- on adapte le travail à l’homme et pas l’inverse (gestes et postures)
- on identifie l’adéquation à un moment donné entre les fonctionnalités de l’outil d’aide et la ou les capacités déficientes de la personne à palier.
Les déplacements naturels que le soignant doit connaître sont :
- Se lever
- S’avancer ou se reculer sur une chaise
- Marcher
- S’asseoir
- Se relever du sol
- Se déplacer latéralement dans le lit
- Se tourner dans le lit
- S’asseoir au bord du lit
- Se coucher
- Se remonter dans le lit
L’activation du résident dans toutes les étapes des transferts doit être une priorité pour les équipes soignantes, et ce afin de préserver ses capacités et la bonne santé des aidants.
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